dimanche 31 octobre 2010

Il n'y a pas de fin aux choses du coeur

"Il n'y a pas de fin aux choses du coeur, si l'on prend quelque chose à coeur, si vraiment on l'enferme dans ses plis et replis comme de velours rouge, toujours cette chose reste présente, quoiqu'il arrive, elle demeure et attends. Il peut s'agir d'un être, d'un endroit ou d'un rêve, d'une mission aussi. N'importe quoi pourvu que cette chose soit sacrée.
Dans les plis et replis secrets du coeur tout est lié. Toujours. Cela participe du même tout et ne disparaitra jamais". *


Au début, tout allait bien, ce dernier jour, vendredi était férié, le Cambodge fêtait l'anniversaire de son roi. Avec Emma on est parti au village d'à coté, faire les derniers soins constater les progrès, la petite Marie, et les jumeaux, les dizaines d'enfants qui nous montraient fièrement leurs plaies soignées. Et les défaites, comme ces deux bébés où chaque jour tout était à refaire parce que leur maman a juste perdu l'étincelle pour continuer...On leur a dit au revoir, see you later, take care...


On a repris le chemin de l'orphelinat.

Dès l'aube, nounou Srey et les filles s'étaient mises à cuisiner, repas de fête nous ont-elles dit, pas pour leur King, non rien que pour nous !

Je voulais des au revoir, joyeux et pleins d'espoirs, alors on a chanté






rigolé, bavardé, on a mangé le repas du roi,



les filles ont dansé la danse de l'Apsara,


et puis on a fait une orgie de fruits, de petits gateaux, de lait et de jus d'orange, pour les petits et les grands, à volonté...



Au début tout allait bien...jusqu'à ce que Chhay Leang se mette à étouffer de gros sanglots et alors tout a dérapé...

De la couleur s'est passé au noir et blanc...




Je n'ai même pas pleuré, les grandes émotions me sidèrent, au sens laroussien du terme. J'ai laché la soupape une fois installée sur le motodop, en quittant les enfants massés à la porte.

Ben oui au début tout allait bien...

Alors le soir avec Emma et Guillaume, on s'est consolé au méga buffet de la Regga Guest House



Et puis comme ils sont vraiment gentils, ils m'avaient fait une surprise, un feu d'artifice au bord du Tonlé Sap. Du coup c'était sympa pour le roi, il a pu en profiter aussi.

Et on est rentré le long du quai...



Voilà tout ça c’est pas grave, hein Emma, parce qu’au fond, il n’y a pas de fin aux choses du cœur..

Et je sais qu’un p’tit bout du mien chante et danse et rit et souffre et vit avec tous ceux de Kien Kleang...


PS : Merci à toutes et à tous, à ceux qui m’ont laissé des commentaires, les plus fidèles qui se reconnaitront, les ponctuels, et tous les autres qui m'ont simplement suivi de près ou de loin et à qui j'espère, pendant ces trois mois avoir insufflé un peu de ma passion pour l’Asie.




ça c'est le décollage de Phnom Penh,


là c'est le retour à Lyon, la même pluie les degrés en moins...

*Mickaël Connely

jeudi 28 octobre 2010

Acclimatation

Je me couche comme les poules et me réveille au chant du coq.
Je me déplace en motodop, même pour faire 100 mètres.
Je trouve normal de rouler à contre sens sur une des grandes avenues de Phnom Pehn, ça évite de faire un détour. Et de doubler par la droite, y'a toujours assez de place.
Je suis partageuse et n'hésite pas à monter à plusieurs sur le motodop. Mon record étant de quatre. Ce qui est minable à coté de ce que j'ai pu voir, six et même sept !
Je peux revenir du marché avec pleins de paquets coincés entre le conducteur et moi. Je n'ai pas encore tenté le frigo ou le cochon!
Je ne trouve pas bizarre de croiser des cambodgiens avec leur perfusion dans les rues, sur le marché ou sur leur moto.
Si j'ai faim à 4 heures de l'après midi je sais que je trouverais toujours une soupe de riz prête à la gargotte du coin.
Je ne me pose pas la question de savoir si c'est dimanche ou férié pour aller faire mes courses.
Je peux aller chez le coiffeur avec ma couleur achetée au supermarché. J'aurais la pose du produit, avec en prime le shampoing- massage, et la coupe pour le prix d'un kilo de tomates à Intermarché (en été évidemment!)
A la guest house, je peux acheter un billet de train, de bus, d'avion, faire renouveller mon visa, faire du change de monnaie, me faire conduire ou je veux dans la ville, manger, dormir, faire laver mon linge, regarder questions pour un champion, commander 50 sandwiches pour le lendemain matin.
A la pharmacie je peux acheter des chips et des canettes de coca, des snikers, des cartes postales, des produits Avène en français, et accessoirement tous les médicaments à vignette rouge.
Je paie en riels ou en dollars, et j'accepte la monnaie en riels ou en dollars, avec un taux de change à la louche.
Je peux photographier presque tout avec le sourire.
Je me déchausse avant de rentrer dans une pagode, dans une boutique, chez quelqu'un, dans un musée,
J'estime que sortir en joli pyjama avec mickey ou bisounours en impression flashy est seyant, d'ailleurs je vais lancer la mode dès mon retour à Valence. Toute manière si vous faites au dessus d'un petit 36 vous ne pouvez pas espérer acheter autre chose.
J'aime bien le durian et non ça ne sent pas le vieux reblochon passé. J'ai dégusté un délicieux milk shak au durian et j'en ai même redemandé, merci Jean Luc.
Je considère que manger dans des assiettes plastiques un repas servi dans un plat en plastique n'a rien de dégradant.
Au restaurant je peux apporter mon dessert et ma boisson sans encourir les foudres de la patronne, et je peux rapporter les restes en demandant un sac plastique.
Je sais que le serveur qui dort sur sa chaise ne va pas être licencié pour faute grave si je dois le secouer un peu pour prendre ma commande.
D'ailleurs je n'ai pas non plus de remord à réveiller le motodriver ou le vendeur de fruits qui roupille.
Je ne plaisante jamais au sujet des fantomes que tout cambodgien a vu une fois dans sa vie, car comme disait Coluche on peut rire de tout mais pas avec tout le monde. Et sur ce sujet on ne rigole pas ici.
Je ne ne pense pas que de sourire dans la rue en disant bonjour est signe d'ivresse ou de stupidité.
Je n'ai pas remis un jean, ni une paire de chaussettes depuis 3 mois.

Certains signes ne trompent pas...

Des uns et des autres

Quelques nouvelles des uns et des autres.
La petite-fille-sans-nom-qui-n'a-pas-eu-de-nom-pendant-longtemps a enfin un nom !
Elle s'appelle Emmy (l'orthographe est de moi) et non pas Emma dommage !
Elle est belle et elle va vraiment bien


Les cheveux de Titte ont repoussé, les enfants du village vont mieux, nos visites quotidiennes ont suffi à améliorer leur état général. Et puis maintenant quand on arrive, les mamans vont laver leurs enfants avant de nous les amener.
On a acheté pour les familles des flacons de bétadine jaune, elles ont compris l'utilisation de ce produit quasiment miraculeux.



Anne Marie a revu Aprign, ce jeune garçon aperçu près du marché central avec une broche dans la jambe. Il n'avait plus sa broche, ni son sachet de colle à sniffer, il était debout et souriant. Mais il mendiait toujours.

Et sinon moi ? je vais très bien merci !

mercredi 27 octobre 2010

Nouveau look


Relookée par Perkhaï, étonnant non ? Les long cheveux en flamme, le maquillage discret aux yeux, me voici en fée cacahuète, avec ma jolie robe orange, et mes bottines rouges. Mais quand même il reste le chapeau pour vous permettre de me reconnaitre !
Mon prince charmant est Pov, son grand frêre et mon filleul...
Et voilà comment trois mois d'Asie ça vous change une nana !

dimanche 24 octobre 2010

Petit traité à l'usage des infirmiers(ières)

Deux techniques que vous ne trouverez dans aucun des manuels de pratique.

  • Pour la pose d'une perfusion :
Matériel nécessaire:
Un flacon de perfusion quelqu'il soit.
Une montre.
Une toise.
Un cintre.
Une épicranienne à une seule ailette.

Protocole:
Prenez le flacon donné par l'hôpital si possible écrit en kmer c'est plus amusant pour deviner ce qu'il contient.
Munissez vous de votre montre qui fait un excellent garrot pour peu que votre patient soit menu.
Cherchez une veine, et bon courage si vous avez affaire à une personne asiatique, d'autant que l'épicranienne à une seule ailette, c'est pas facile à manipuler.
Installez le flacon au moyen d'un cintre habilement accroché à une toise (pour le cas où vous n'avez pas de toise, démerdez vous pour trouver quelque chose de suffisamment haut et stable pour y suspendre votre bouteille. Et si vous n'avez pas de porte manteau, ça devient nettement plus compliqué!).
Et voilà !





Nous avons testé pour vous et oui ça marche !
Après un petit problème de santé sans gravité, Gneup a du être perfusée sur une heure pendant deux jours.
Il faut savoir qu'ici, le moindre passage en consultation à l'hôpital vous donne droit à une perfusion, c'est ainsi que l'on croise de nombreux cambodgiens se promenant dans les rues, sur les motodops, dans les magasins trainant un sac plastique en hauteur et une perf dans le bras.

  • Pour la prise d'un antibiotique chez un bébé quand il n'y a ni biberon, ni cuillère.

Matériel:
Dosette de sérum physiologique
Antibiotique

Protocole:
Vider proprement la dosette de sérum physiologique sur une compresse destinée à être utilisée après pour nettoyer une plaie. (et si possible pas dans le nez morveux du bébé en question!)
Remplir la dosette ainsi vidée avec l'antibiotique que le bébé pourra téter goulument.

Nous avons aussi testé pour vous !

Ps: Isa, Lys et Leslie: évitez tout de même cette pratique le jour d'une MSP !

Huuummm !


Devant un fameux hamburger-frites, Dima, Srey Leap, Chhay Leang, Sophoung et moi te souhaitons un super happy birthday to you, frangin !!!

(Ps: Que mes fidèles lectrices et lecteurs se rassurent je ne suis pas devenue carnivore, mon hamburger est au poisson et nous ne sommes pas non plus dans un fast food à l'emblème d'un célèbre clown, même si ça lui ressemble beaucoup!)

vendredi 22 octobre 2010

Bien vu !

Certains grands se plaignaient souvent de maux de tête et de ne pas voir correctement.
Il faut savoir qu'ici pratiquement aucun cambodgien ne porte de lunettes, et pour cause. Il n'y a pas de médecins ophtalmologiste au Cambodge, ils se comptent sur les doigts d'une main. Les dernières données disponibles font état en 2005 de 5 ophtalmologistes sur la totalité du pays !

Il y a donc les hoptitaux plutôt axés sur les maladies graves, les associations qui interviennent ponctuellement, mais le simple controle de l'acuité visuelle a une image de médecine de confort et on est loin d'en être arrivé là!
Dans le domaine de la santé oculaire, comme pour le reste, la prise en charge des pathologies souffre de manque de moyen tant en matériel qu'en spécialistes formés. Entre la mauvaise hygiène, la malnutrition, l’absence ou le retard de soins, des problèmes qui seraient facilement curables ou même évitables dans nos pays, constituent ici les principales causes de la cécité.
Alors le dépistage des myopies ou autres astigmaties relève du luxe, voir de la coquetterie.
Par contre il y a un nombre impressionnant de petites échoppes optique, arborant multiples diplomes singapouriens, malais, chinois, américains, coréens, où pour dix dollars, vous avez le bilan de base, les lunettes en moins d'une heure et une monture pas plus moche que celle en France. Mais dix dollars c'est encore très cher pour les cambodgiens surtout pour un accessoire qu'il considère comme un superfu.
Il vaut mieux d'ailleurs ne pas trop y penser quand on monte sur un motodop ou dans un tuck tuck...
Nous avons donc cherché avec Emmanuelle, une possibilité pour avoir une consultation ophtalmo pour certains de nos jeunes que nous suspections d'être myopes.
Après une première prise de contact positive avec une équipe de l'hopital français de Calmette, deux relances restées sans réponse, nous avons décidé de faire confiance à une officine d'optique, bardée de certificats d'authencicité, de garanties et de pleins de jolies affiches tamponnées décorant les murs.
Nous y avons amené quatre grands, qui sont tous ressortis avec des lunettes, petites myopies, astigmatie, de degré pas très important mais suffisemment pour géner la vue au quotidien et donner mal à la tête.
Nous ne désespérons pas de trouver un moyen plus satisfaisant pour dépister l'ensemble des jeunes, ce sera peut être le projet à prévoir pour les prochains volontaires à Kien Kleang.

En attendant les lunettes...


Fin prêts pour la fac

PS: Fin du suspens pour nos bacheliers- futurs étudiants. A cinq jours de la reprise des cours, ils connaissent leur affectation...
Entre les chanceux et les moins chanceux, entre la fac la plus proche et celle à l'autre bout de la ville, entre management, finances ou commerce, ils savent que de toute manière ils devront s'accrocher encore plus que les autres pour faire le chemin.

mercredi 20 octobre 2010

Sophoung, la petite reine...


Depuis quelques jours, les plus grands venaient timidement à l'infirmerie nous demander de financer l'achat de bicyclettes pour aller au lycée. Le lycée est de ce coté ci du pont, à quatre ou cinq kilomètres, mais il faut d'abord suivre le chemin de terre de l'orphelinat puis récupérer la route où circulent des milliers de véhicules, en direction du nord. Tout ça en tentant de ne pas moucheter de poussière, voir tapisser de boue la blancheur immaculée des uniformes..
A nos deux cerveaux de soignantes, on réfléchissait ferme; Et puis comme un flash, je me suis rappelé que cinquante bicyclettes flambantes neuves dormaient quelque part dans une caverne d'Ali Baba et que peut être, oui peut être ...
Alors on a d'abord posé la question aux jeunes, mais pourquoi ne pas demander au directeur de vous sortir les jolis vélos de leurs cachettes? Mais la seule idée de devoir demander quoique ce soit au directeur les terrorise, ils n'osent tout simplement pas réclamer une chose qui leur est pourtant du.
Bref, à force de persuasion, leur expliquant qu'ils n'avaient rien à perdre, leur promettant que devant un refus on s'arrangerait pour les aider, les encourageant d'un regard, d'un geste...
C'est la plus timide, Sophoung, qui s'y est collé. Tortillant ses mains derrière son dos, elle est allée frapper à la porte du bureau, les copains qui l'accompagnaient se sont comme évaporés derrière le mur du couloir, et on a attendu...
Après une bonne vingtaine de minutes, elle est ressortie rayonnante, brandissant un petit bon rose pour l'attribution d'un vélo.
Alors, peu à peu, Srey Leap, Srey Pich, Sok Rouen, et d'autres ont osé franchir le pas...
Le directeur nous a gratifié d'un large sourire triomphant, s'affichant fièrement avec les jeunes et leurs vélos. "Venez, regardez, et témoignez, je suis bienveillant avec les jeunes".
Nous on souriait béatement, trop contentes...



mardi 19 octobre 2010

Jours ordinaires...ou presque

ça c'est moi, dessinée par Perkhaï, 8 ans. Vous remarquerez le souci du détail, car même la marque du tshirt y est...Par contre je ne reconnais pas le drôle de chapeau de clown...!

Et le boulot dans tout ça me direz vous ?
Voici une journée ordinaire...ou presque...
Le matin, nous croisons les jeunes, les plus grands qui partent au lycée vers le pont qui emjambe le Tonlé Sap, les plus petits qui, de la cour de l'école primaire juste à coté nous crient des "Hellos" joyeux.
Tous ne sont pas à l'école, les cours sont répartis par demi journée, certains ont classe le matin, les autres l'après midi.
L'infirmerie ouverte, c'est toujours une nuée d'enfants qui arrivent, un bobo, une vilaine plaie, un mal de gorge, de ventre ou de tête, de la fièvre. Beaucoup présentent des fièvres inexpliquées dont on a du mal à déterminer l'origine. Déshydratation, paludisme, chaleur ?
Profitant de la présence d'Emmanuelle, nous essayons de faire un bilan médical au fur et à mesure de la visite des enfants.


Certains jours c'est l'expédition "dentiste", mais là c'est un technicien qu'il aurait fallu, la roulette est tombée en panne...


Après le "rush" du début de matinée, nous partons au village de Titte. Je sais pas pourquoi mais c'est, en général, toujours à ce moment là qu'il se met à pleuvoir, et quand je dis pleuvoir il s'agit en fait de véritables trombes d'eau.
Les femmes en profitent pour faire leur lessive, ou leur toilette,




et pour recueillir l'eau,


Nous on se réfugie où on peut pour soigner les enfants,

La petite Marie, (oui il y a ici dans ce village oublié de tous, une magnifique petite Marie) et sa maman...

Fiévreuse et très encombrée, cinq jours d'antibiotiques ont été nécessaires pour faire cesser la toux et la fièvre.

La pièce (car comment peut-on parler de maison ?) où vit Raksmey le nouveau né du village. C'est la pièce à vivre, à dormir, à cuisiner, le papa souffle sur le charbon de bois pour faire cuire le riz. Quand il pleut, il pleut aussi dedans. Des soins d'hygiène, sérum phy pour les yeux et bétadine pour une vilaine plaie au pouce ont eu raison de ses pleurs.

Parfois au retour, nous poursuivons jusqu'à l'orphelinat d'à coté pour voir la petite-fille-sans-nom-qui-n'a-toujours-pas-de-nom, elle va tout à fait bien.


Arrivées à l'orphelinat, nos casquettes d'animateurs s'ajoutent à celles de soignants.

Chana, dans sa bulle, qui a minutieusement placé des cubes sur la table et qui, très concentrée, tourne autour.

Atelier dessins,

manucure,

ou coiffure,


démonstration de yoga,

puis la corvée de vaisselle,

soutien scolaire,

Emmanuelle a du sérieusement révisé ses leçons de biologie

jeux de garçons, le célèbre "lancers de tongs"

De temps en temps, nous découvrons une nouvelle tête. Un enfant arrivé la veille ou le matin. Il n'est prévu aucun temps d'adaptation, aucun accueil. Il pose son petit sac sur un lit qu'il devra partager, et doit très rapidement trouver ses repéres, comprendre les codes de l'orphelinat, suivre le mouvement. Et effectivement il apprend très vite, étonnament.

Le dimanche c'est la fête, tous les enfants sont là et nous en profitons pour faire une distribution générale de fruits frais, fort appréciés puisqu'ils n'en mangent jamais.


C'est pas tout ça mais c'est que c'est fatigant une journée à l'orphelinat ! Alors un bon dictionnaire d'anglais, ça vous cale bien le cerveau...


Les jours passent, en réalité ils ne sont jamais ordinaires parce que jamais les mêmes.

Deux bonnes nouvelles

Première bonne nouvelle:

Hé oui le revoila, notre little Boudha, après 6 jours d'hospitalisation, il est rentré samedi matin. De ce que l'on a pu apprendre, il aurait fait une bronchiolite asthmatiforme...
Personne, de l'association italienne censée le prendre en charge, n'était présent pour l'accueillir, pas de lait prévu pour le week end, et j'ai du pour la deuxième fois me précipiter en motodop acheter une boite de lait.
D'abord plutôt déconcerté, il a reconnu rapidement son petit monde. Et vite retrouvé les bras...et...les bras...et...heu les bras...!
Emmanuelle a pu l'examiner, surtout qu'il se trainait encore une fièvre à 38°. Ho rien de bien grave, mais quand même après une semaine d'hopital, des antibiotiques à poursuivre, on peut s'interroger. Depuis deux jours, avec lavage de nez intensif et quelques doses de doliprane, il semble récupérer.
Nous avons pu lui donner une moustiquaire neuve, imprégnée de produits anti moustiques que nous avait remis une touriste de passage, merci Delphine.
J'avais aussi trouvé dans un fond de placard un jeu "fisher price" qui fait pouet pouet et dring dring. Après un nettoyage intensif nous lui avons présenté. Bon il fait plus vraiment pouet pouet, ni dring dring mais en tout cas ça l'a vraiment amusé un moment.





Non, Aline, il ne marche pas encore ! Mais il se tient vraiment bien debout devant une table. Pour la marche je lui fais subir un entrainement intensif pour qu'il soit prêt à ton retour !

Nouvelle installation pour Bébé Chang dorénavant couché dans un hamac pour les siestes de la journée. Mais pour la nuit la nounou semble le faire dormir par terre ce qui expliquerait qu'après une seule nuit à l'orphelinat il soit déjà couvert de piqures d'insectes. Nous avons repris avec la nounou les conseils de base, moustiquaire, couchage en hauteur sécurisée, lavage des mains...un message a faire passer quotidiennement.


Deuxième bonne nouvelle:

Le cochon de la nounou de Chang doit à l'heure actuelle se vendre en saucisses sur le marché...!