vendredi 21 juillet 2017

Alors voilà

Alors voilà je m'excuse très humblement auprès de Baptiste Beaulieu, l'incroyable Bibi du non moins incroyable blog "alors voilà"* que je suis assidûment. (Et que je n'ai jamais commenté parce que je n'ai rien à dire de plus d’intelligent que tout ce qui est déjà écrit...)
Si vous enlevez quelques lettres à cette longue introduction et que vous les mélangez ça fait " un grand merci à toi Baptiste pour ton humilité, ta bienveillance et ta générosité"!
ça, s'est dit et j'espère que Bibi ne m'en voudra pas de lui emprunter ce titre.
Si j'ai pensé à lui, ici, de retour au Cambodge pour mon 9ème séjour c'est que je me suis dit:
"Bordel de merde, nous avons tout, une protection sociale (à peu près) cohérente, un système de santé (à peu près) de qualité, un enseignement (à peu près) honnête, des services de prévention (à peu près) fonctionnels, des chaussures coquées, des gants anti coupures, anti chaleurs anti électricité, anti tout, des routes goudronnées, de la bonne eau potable qui nettoie nos chiottes, des voitures avec des ceintures de sécurité, des casques pour la moto, le ski, le tricycle. 

          

Nous pouvons critiquer les politiques, les ridiculiser, les insulter (enfin pas trop quand même). Parfois même gâcher une tarte à la crème pour leur jeter à la figure. Nous pouvons être d'accord ou pas, le dire ou le taire. Nous avons des joueurs de foot payés à coup de millions d'euros par an (quand même genre 20 millions je veux dire), et des chefs d'entreprise qui s'octroient de large augmentation (alors même qu'ils licencient à tour de bras). Et pourtant, chez nous en France, des gens dorment dans la rue (et aussi en meurt), on aboie (et on mord) comme des chiens contre les étrangers (enfin pas tous hein parce que les femmes voilées des princes de ci de là on leur déroule le tapis rouge dans les boutiques bien chics), beaucoup se privent de yaourts aux fruits, de cinéma, de vacances pour se payer à grand peine de quoi sourire sans mettre la main devant la bouche.
Alors voilà quand a-t-on oublié l'essentiel ? où l'a t-on abandonné en route? est-il perdu à jamais, enterré définitivement ? "
C'est que je me suis dit, ici, à Phnom Penh dans ce pays, parmi ces gens que j'aime tant. 
Et ne me demandez pas pourquoi j'ai pensé à Bibi, peut être parce que il ne faut pas désespérer de l'humanité après tout. 

 





Non il ne faut vraiment pas désespérer de l'humanité.

* http://www.alorsvoila.com/

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