lundi 30 août 2010

Vol de nuit


Mes oiseaux migrateurs sont repartis, il y a comme un grand silence dans la nuit moite de Bangkok.
Je suis très fière d'avoir pu partager ce mois avec eux, fous rires et coups de gueule, découvertes et déceptions, surprises et plaisirs, fatigue et farniente, ils ont tout encaissé...Hé Boy est sorti du lit ce matin, Eva est partie le noeud au ventre, petite fille d'aviateur, nièce d'un grand maitre de la révision d'avions et soeur d'un master en aéronautique ne lui suffisent pas pour monter sereinement dans cet engin défiant les lois de la gravité.
Allez avant de partir, quelques émotions en vrac:

Youri:
  • une odeur: celle des marchés
  • une saveur: les coconuts fraichement ouverts
  • un son: le vroum vroum des moteurs de tucks tucks
  • un regard: ceux de Pop et Pang
  • un moment fort: le coucher de soleil sur la mer de Kho Phanang
  • un moment difficile: quand j'ai été malade la nuit du retour en train à Bangkok
  • un regret: avoir perdu patience avec une femme qui ne comprenait rien de ce que je lui demandais.
  • un endroit ou je ne retournerais pas: les toilettes en bord de route entre Chang Maï et Sappong
  • un endroit ou je retournerais: Chang Maï
  • la photo que je n'ai pas pu faire: chaque moment est unique et ne peut pas être photographié dans un petit rectangle.

Eva:
  • une odeur:celle que l'on sent passé les portes de l'aéroport...un mélange d'humidité et de citronnelle
  • une saveur: la noix de coco fraiche
  • un son: les crapauds buffles
  • un regard: ceux de Pop et Pang
  • un moment fort: l'arrivée à ce lieu tant désiré de Mae Lana
  • un moment difficile: la mendicité en ville, tous regroupés dans un même endroit, des handicapés et des grands brulés
  • un regret: ne pas avoir pu aller dans le nord est
  • un endroit ou je ne retournerais pas: le bus de nuit entre Bangkok et Kho Phanang
  • un endroit ou je retournerais: ici et là, la bas, au loin, sur les montagnes de Mae Lana, sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés...
  • la photo que je n'ai pas pu faire: moi toute nue avec le plus beau Thaï du monde...

PS: Comme vous avez pu le constater vous même, de visu vraie, j'ai récupéré mon ordi que j'avais laissé en dépot a la GH de Bangkok et du coup avec l'ordi j'ai aussi retrouvé les accents...hé hé hé !!! Se remettre au clavier azerty demande un petit entrainement...

samedi 28 août 2010

He boy !

Nous voila de retour a Bangkok, en fait nous pensions rentrer juste a temps pour l'avion des jeunes le soir meme, mais voila le vol partant a 24h15 dans la nuit du 30 au 31, j'ai eu comme une confusion dans la lecture du temps, anticipant un poil trop tot...
Quittant notre GH ou depuis une semaine nous avions pris quelques habitudes, les jeunes serveurs tous birmans anticipant nos moindres besoins, guettant chacun de nos desirs, en realite essentiellement ceux de ...Youri.

( un des jeunes birmans serveur a plein temps, 18 heures par jour, 7 jours sur 7, 365 jours par an...)

Nous avions deja constates a nos precedents voyages en Asie que malgre nos a priori ce n'est pas Eva, trop grande, trop intimidante, trop intouchable qui attirait les regards et les sourires des femmes mais aussi des hommes, mais Youri, peut etre plus accessible.
Chaque matin, nous etions accueillis par un " He Boy!" qui visiblement ne s'adressait qu'a Youri, oubliant la "mama' et la "girl" derriere...
Nous sommes donc arrives a Bangkok un jour en avance, ce qui finalement s'avere etre une bonne chose puisque "He boy !" est au fond du lit, a vomir le riz frit et les bonbons, le chicken and bread et le gateau au chocolat...je vous passe les details...
Partis de l'ile hier a 12h30, bateau puis bus ( je ne sais pas ce qu'on traine derriere nous, mais nous avons herite du bus le plus pourri qui venait prendre en charge les voyageurs du debarcadere a la gare de Surat Thani, 1 heure et demi de trajet), jusque la 'He Boy!" etait vaillant...

( le train de nuit avant l'installation manu militari hop hop hop on se bouge...des couchettes...)


( des rizieres, toujours des rizieres le long du trajet, mais n'oublions pas que la Thailande est le premier exportateur mondial de riz )

Le train couchette de 20h pour Bangkok avait juste 2 petites heures de retard, et la, "He Boy!" n'etait plus vraiment vaillant...Trajet en sleeping 2eme classe, il ne faut pas etre regardant sur l'aspect pas vraiment clean du train mais bon au moins on est couche et pas casse en deux comme en bus. Et la, "He Boy!" a cesse totalement d'etre vaillant...
Nous avions l'adresse de notre GH et du coup on s'est precipite dans un tuck tuck et meme pris chambre avec la clim. Bangkok est toujours etouffante de cette chaleur qui vous englue, vous petrit, vous ramollit, vous liquifie en quelques minutes. Heureusement notre peau a garde la saveur salee de ces jours marins...
Nous avons mis plus de temps a rentrer sur Bangkok qu'ils n'en mettront demain a revenir en France...
Et je me pose a nouveau la question : sommes nous vraiment sur la meme planete ?


PS : Je dois vous expliquer pourquoi j'ai beaucoup de merite a vous ecrire ce post, nous sommes dimanche jour de conge des ecoliers, la passion des jeunes ici ( comme ailleurs ) est les jeux en reseau et comme ils n'ont pas d'ordi chez eux, ils viennent en bande dans les internet pour jouer dans un joyeux mais tres bruyant debordement d'invectivations, d'interpellations, de cris et de rires, voire meme de hurlements...Alors bonjour la concentration...

( manque le son ...)

PS: Je ne peux pas terminer ce post sans dire mon profond sentiment de revolte a la lecture des infos en provenance de France. Expulsions, reconduite a la frontiere, mise a la rue de famille avec des bebes, lorsqu'un pays en arrive a ce degre de violence et d'humiliation il n'a malheureusement plus rien d'humain.

Aaaaa Taaabbbllle !!!




Kho Pha Ngan, j'ai du l'ecrire cent fois de facon differente, d'ailleurs sur les guides ou sur les plansc'est jamais noter pareille...a croire que cette ile n'aime pas se retrouver emprisonnee entre quatre lettres
Recouverte a 70 pour cent de vegetation tropicale, elle est entre ses soeurs, Kho Tao et Kho Samui sur la cote est de la Thailande, epargnee par la mousson a cette epoque de l'annee.

Elle n'est habitee que sur le bord du littoral, montagneuse et majestueuse, comme un enorme iguane elle offre son dos vert au bleu du ciel.

Depuis quelques jours c'est farniente, plage ou nous restons des heures a mariner dans le jus presque trop chaud du golfe de Thailande, nous "snorkellinons" c'est a dire pataugeons des apres midis entieres masque et tubas greffes sur nos visages, a survoler des paysages lunaires ou l'imaginaire revisite le monde des fees et des trolls.

Des coraux de forme et d'aspect aussi nombreux que les plats proposes a la carte des restaus asiatiques ( 213 plats a celle de notre derniere GH!), et d'ailleurs qui ne sont pas sans rappeler ce qu'on trouve dans nos assiettes :
Fermez vos yeux et imaginez une immense prairie de puree de patates, choux fleurs, champignons (de Paris, de souche, atomique, roses des pres, girolle), creme fouettee, topinambour ou racine de gingembre, oeuf dur, crepe dentelle, beignet au sucre glace, kougloff, cervelle (pour les plus hardis), le tout parseme de "concombres de mer" ou si on veut rester dans la comparaison culinaire de boudin noir...
Et vous avez a peu pres un assortiment des fonds sous marins de Kho Pha Ngan
Et puis encore les oursins dont les aiguilles donneraient la chair de poule a une famille de herissons, les fabuleuses anemones de mer qui etalent impunement leurs tentacules phophorescentes. Nous cherchons les poissons, le plus gros, le plus colore, le plus etrange, le plus rigolo, surprenant au detour d'un rocher le farouche et le curieux, celui qui ne se deplace qu'en bande ou juste en couple, le solitaire, le a pois ou a rayures, le tout rouge comme celui qu'on gagne a la fete foraine ( enfin pas moi je gagne jamais rien !), ou le petit malin qui fait comme s' il etait invisible...
Le reste du temps nous sillonnons l'ile en scooter (copie conforme, ou contrefait! du mien, je suis pas depaysee au moins) pour trouver la soi disante splendide cascade qui en fait est a sec, et reperer de nouvelles criques bordees de cocotiers.

( le plein de gazoline, vous pouvez remarquer la subtile publicite pour le conseil general de la drome version ancien logo ! Ou va se nicher la conscience professionnelle quand meme ! )

L'acces de certains endroits est difficile, pour ne pas dire impossible, et nous prenons soin pour nos sorties en scooter de verifier aupres des locaux le bon etat de la route.
Nous nous sommes meme adaptes a la conduite a gauche (qui peut m'expliquer pourquoi les Thailandais roulent a gauche, eux jamais colonises par les anglais ?),
Les montees sont parfois penibles, je charrie Eva et les cotes sont franchement pentues...

Et ben voila avec tout ca je pense quand meme aux copains et copines qui vont retrouver le chemin du boulot, ou de pole emploi ..Je vous souhaite a tous tout plein de courage et d'energie...


Ps: Les fautes d'ortographe sont volontaires ( enfin celles qui le sont !) essentiellement les accords en e , avec accent, qui se transforment parfois en er parce que j'imagine combien c'est penible a lire un texte sans accent, certains mots en perdent leur signification. Alors bien que ma morale reprouve, je triche parfois pour vous faciliter la lecture...

mercredi 25 août 2010

Carnaval a Kho Phangan

On t'envoie notre cousine et niece adoree des milliers de petits bisous sables pour ce jour a ne pas oublier...

Et comme tu aimes particulierement te deguiser...



Un mega joyeux anniversaire, la belle !!!

dimanche 22 août 2010

Avis de recherche !

En effet, ce matin en arrivant pour la retrouver, elle avait disparu.
Elle est grande, tres grande, elle est bleue, tres bleue, un peu capricieuse mais tellement delicieuse...
La mer qui etait bel et bien la le soir, a pris ses cliques et ses claques et sans crier gare s'en est allee avec la maree. La plage qui, a la nuit tombee n'avait plus que ses yeux pour pleurer, s'est vengee aux aurores et s'etalait, impudique et magnifique, jusqu'au bout de la crique.
Alors on a errer a la recherche de la belle, et insensible a nos suppliques elle n'a repointer le bout de son nez qu'a midi bien sonne !

Si jamais vous la voyiez, prevenez la, s'il vous plait qu'on l'attend des potron minet...

vendredi 20 août 2010

Crasseux !!!

Il y a tromperie sur la marchandise, erreur sur le produit, ben quoi personne nous avait dit que les iles enchanteresses se gagnaient a la sueur de nos fronts ( et de tout le reste)
Top depart le 18 au soir de Chiang Mai train couchettes, pour Bangkok.
Couchettes, certes confortables, mais le train est on ne peut plus remuant, avec une locomotive qu'on se demande s'ils ne mettent pas du charbon dedans...

Nous faisons la curiosite des serveuses du wagon, (oui parce que moults serveuses viennent vous proposer jus de fruits, eau, biere,un repas, installer les lits...) en mangeant nos desormais fameux avocats avec jus de citron vert, manquait seulement le sel, elles rigolaient et elles ont meme voulu tester l'etrange saveur pour nous dire la mine boudeuse que "no it's no good !"
Secoues, bringueballes, le bruit stridants des roues sur les rails, l'odeur des toilettes juste a cote remontant par effluves, la clim qui etrangement se met en carafe a l'heure du coucher, nous ont laisse ereintes en arrivant le matin a Bangkok avec pas loin de 2 heures de retard.
Accueillis dans le hall par un charmant jeune homme, ( ils sont plusieurs jeunes anglophones je suppose employes par la gare), qui nous guide dans les meandres des multiples agences, trains, bus, train/bateau combine, bus/bateau bref ou vous voulez aller, il y a toujours une solution.
Notre solution a nous c'est, en l'absence de place pour un autre train de nuit pour les iles, un bus qui en une dizaine d'heures doit nous conduire. L'affaire est faite, on repart le soir meme a 19h.
On enchaine alors direct sur une journee marathon, la chaleur sur Bangkok est ce qu'on peut qualifier de torride, oui je pense que c'est une bonne definition du mot, et meme moi j'ai chaud ( pour vous dire !)
Alors cap sur les "malls", ces immenses centres commerciaux regorgeant de tout ce qui s'achete en materiel electronique, vetements, sacs, parfums, produits de luxe ou contrefacon a s'y meprendre. Et qui ont l'immense avantage d'etre climatises !
Mais la belle epoque des belles affaires est revolue, avec la degringolade de l'euro et la politique des prix des grandes marques, nous n'acheterons rien .
Parcourir ces immenses temples de la consommation a outrance a quelque chose d'indecent quand on sait qu'il y a juste quelques semaines. le quartier etait en feu...Et que le plus grand d'entre eux est reduit en cendres.
Un incursion au parc Lumpini nous a fait croire un moment que peut etre on pourrait se prelasser a l'ombre d'un grand arbre, mais l'air surchauffe nous en a chasse. Chaleur, fatigue, une bonne enguelade en famille et nous replongeons dans tout ce qu'il peut y avoir de climatise a Bangkok, bar ( le bon pain ! ca ne s'invente pas!), magasins et meme metro ( climatise si si !).
Pour finir par retourner a la gare ou Eva et moi n'y tenant plus, sommes precipitees dans les douches de la gare! La petite dame de l'entree nous indique "it's 40 baths". Un peu surprises nous lui montrons l'immense panneau au dessus de sa tete indiquant "Shower 20 baths " sans se decontenancee elle nous precise " ho yes it's 20 baths".
Bon elle aura essaye au moins !
Et je crois que malgre l'etat des douches, ( je vous laisse imaginer) ce fut un pur moment de bonheur.
Et nous voila repartis pour une nuit de bus, les sandwiches pain de mie au pain de mie ( vu notre solide organisation nous n'avions pas prevu a temps notre repas), les arrets en rase campagne, les attentes sous une gargotte paumee pour reprendre un nouveau car, le film debile qui hurle dans le bus, les sieges qui devaient etre couchettes et qui ne sont que tres legerement inclinables. De nouveau un arret au milieu de rien pour enfin s'installer dans un bateau qui nous conduit en 2 sauts de puces a l'ile de Kho Phanang ou nous arrivons a 13h, lessives, rinces, essores et carrement CRASSEUX !!!
Nous sommes donc installes dans un bungalow a quelques metres d'une plage de reve ou nous nous sommes lamentablement traines aujourd'hui des transat aux tables installes sur le sable, aller retour, avec trempette a intervalle regulier dans une mer chaude, chaude, chaude...

PS : Vous n'aurez pas de photos ni de nouveau post avant notre retour sur Bangkok, internet est trop cher ici, 4 fois le prix normal.
Il faudra patienter...

mardi 17 août 2010

Un petit dernier pour la route...

Depuis 2 jours a Chiang Mai, nous avons un peu pose nos sacs.
Eva a fait son petit coup de pompe de milieu de sejour et nous avons donc traine notre flemme.
Nous quittons ce soir le nord, region des rizieres et des plantations de thes, de poivre, de cafe, regorgeant de fruits et de legumes, cultures qui a pris pratiquement partout le relais de celles de plantes interdites .
Le gouvernement thailandais a pris des mesures radicales, parfois violentes pour transformer ces champs d'illusions en champs agricoles...Bien aide par leurs allies americains.
Bizarrement, en parcourant le musee national de Chiang Mai, pas un mot sur ces anciennes pratiques pourtant encore de mode par endroits.
Nous partons ce soir par train de nuit sur Bangkok, une journee de transit pour reprendre un bus de nuit direction la farniente les pieds dans l'eau de l'ile de Kho Pha Ngan. Nous y serons normalement le 20.
Mais avant de partir je dois vous confesser une entorse intolerable a ma pratique morale, nous avons tout bonnement profite d'etre a Chiang Mai pour oser rentrer dans un Mac Do et acheter 3 grandes frites...que nous avons ete manger dehors dans la chaleur et l'agitation du marche nocture fuyant la clim et la clientele exclusivement occidentale.
Promis jure je ne recommencerais plus ....
Et pour expier ma faute, un petit dernier pour la route, un Wat ! un des inombrable Wat de Chiang Mai, pas loin de 350 temples se partagent les offrandes et les ferveurs des fideles...


Illustration ....

Speciales PMI...


La porte protegee des esprits et les oiseaux du bonheur



"Le village aux cochons"








Le travail des rizieres de terre...



Au loin la Birmanie...
Le wat de Mae Lana et les dons du bonze...
Le mini market local
La Guest House "a la bonne franquette" au moins la on ne pousse pas a la consommation!




Au bout du bout

Au bout du bout du monde, enfin pas tout a fait mais laissez nous le croire, nous sommes partis un matin avec Pen, gerante d'une GH a Soppong et guide a ces heures perdues.
De son mariage avec un allemand, elle a garde la langue (parler, pas du mari ...!!) et un fils, de ses etudes au Danemark, elle a conserve des notions de danois, et de son job de guide un tres bon anglais.
Bref, avec mes cours d'anglais( thank you Raven, I think I'm better now ) et mes traducteurs associes, nous avons pu passer une journee enrichissante et passionnante.
Le point de depart de la balade est un village d'une tribu les "Lahu", animistes et montagnards.
Reconnus depuis peu par la Thailande comme de vrais Thailandais, Pen nous explique que le roi, tres respecte ici, a fait beaucoup pour ces populations tribales.
Nous ne demandons qu'a la croire...
Village perdu apres un chemin en lacets a peine carossable, nous sommes accueillis par un groupe d'enfants, c'est dimanche et c'est encore le week end.
A l'entree du village, une "porte" ou sont suspendus des tressages en bambous pour maintenir les esprits malfaisants en dehors.
Au dessus de chaque maison, ces memes tressages, souvent encadres par des oiseaux en cage, sense apporter bonheur et sante.
Si par malheur, malgre toutes ces precautions, un esprit rentre dans le village, un sacrifice est fait, poulet ou porc pour retrouver la paix.
On monte un sentier et on rentre alors dans le village "des cochons".
Auparavant, les familles avaient leurs cochons sous leur maisons de pilotis, mais on a du leur dire que cela n'etait pas sain, elles ont donc construits un peu plus haut, un veritable village pour leurs animaux.
Chaque famille a son enclos, avec une cahute pour garder la nourriture. Le soir les cochons sont rentres et le matin les cochons sont laches dans leur espace.
Chaque famille reconnait ses cochons et chaque cochon reconnait son enclos...!
Les poules errent au milieu de tout ca, un homme juche sur sa cahute egraine le mais.
Alors la question qui m'a tenu eveillee la nuit derniere est : est ce mieux que les cochons vivent en amont du village, souillant le sol et les eaux qui glissent vers le village ? Ou mettre sinon les cochons, element essentiel de l'alimentation de ces tribus qui n'ont par ailleurs que peu de proteines ?

Nous commencons alors a grimper dans la foret, Pen est rassurante et nous nous sentons en confiance...jusqu'au moment ou Youri frolant une barriere voit bondir un long truc d'environ 1 metres, vert brillant, juste pres de lui. Un serpent ! Haaa !!!!!! vous imaginez en 3 dixiemes de secondes, Youri blanc comme une feuille de papier non imprimee, la guide hurlant et s'accrochant furieusement a mon bras, Eva au bord de la syncope et moi tentant de respirer bien fort pour m'auto convaincre que oui tout allait bien !!!
Avec tout ca on se sentait nettement moins en confiance ... et Pen d'appeller un jeune muni d'un enorme coupe coupe pour finalement rejoindre notre petite troupe et nous accompagner durant les 3 heures de marche.
Marchant devant, il taillait dans les branchages, scrutait le sommet des arbres et nous a couper de grosses cannes en bambou utiles pour assommer le moindre petit serpent !

Tres belle ballade avec la vegetation parfois dense, parfois semee de blocs de rocs, Pen nous enumerant les innombrables essences d'arbres, de plantes, de fruits, le travail des rizieres a l'approche de Mae Lana de la tribu de Cham ou nous arrivons vers midi.
Nous nous y installons pour manger un delicieux riz emballe dans une feuille de bananier, que nous a prepare Pen.
Une halte au Wat ou je n'ai pas trouve le bouddha de la meteo, ( il existe t'es sur, Yannick ?) mais un bonze qui s'est repandu en gentillesse, nous apportant eau, gateau et meme papier Q ! ( rappelez moi de vous parler du probleme des toilettes un de ces jours )
En redescendant en voiture nous nous sommes arretes a un mini market (en fait, quelques tables le long de la route, au detour d'un virage ou une dizaine de femmes vendent toutes exactement les memes fruits et legumes).
Et le soir, attables a notre GH ou l'extinction des feux avait deja eu lieu depuis un moment, nous avons mange les meilleurs avocats du monde, avec juste un jus de citron vert et un peu de sel...






lundi 16 août 2010

L'inventaire a la Prevert...



Soppong, ou si vous preferez Phang Mapha, petit village au nord ouest de la Thailande, tout la haut, a 30 kms de la frontiere birmane, entre Chiang Mai et Mae Hong Son.


Ici vivent des tribus montagnardes, de Chiang Mai un bus vous y conduit en 5 heures de routes tortueuses noyees dans un ocean de verdure. Des arbres a perte de vue comme les vagues de jours de tempete, aux multiples essences, resineux, fruits tropicaux, arbres aux essences precieuses qui peu a peu se font de plus en plus rares. Des montagnes qu'on devine aux confins de la Birmanie, toujours enchapeautees de lambeaux de brumes.
Soppong c'est une large rue ( du reste pourquoi si large ?), et tout au long, de chaque cote sur 500 metres, des echoppes vendant des fruits, des brochettes de poulet, des cuvettes en plastiques, des pieces de moteurs, des tee shirts, de la lessive et du shampoing, des journaux, des casseroles et des passoires, des bols et des assiettes, des beignets sales, sucres, epices, aigres doux, des oeufs durs, des oeufs frais, des tuyaux d'arrosage et des fils electriques, des meubles, des arrosoirs et meme des stylos Reynolds !!!




A croire que la Thailande entiere vient se ravitailler ici.

Nous sommes encore une fois les seuls touristes et chacun de nous regarder effares lorsque nous avons emis l'idee de rester 3 nuits dans la GH qu'on a reussi a trouver ouverte.

La mamy nous a ouvert la chambre, m'embrassant comme du bon pain, puis a du retourner se coucher car nous ne l'avons pas revu avant notre derniere soiree ou quand meme elle est venue se faire payer !

Une journee a prendre le pouls de cette region, a flaner autour d'un village de tribu montagnarde, Lisu, a juste 2 kms de Sappong, les femmes en costumes traditionnels, tablier noir borde de rouge, les hommes et les jeunes enfants en sarouels de velours noirs, ou bleus.


Des fruits en abondance, des petits jardins ou poussent haricots, et aubergines, concombres et courges. Plus loin, les plants de riz, riz de terre ou riz d'eau pour les familles et les plants de mais pour les betes...




Les enfants qui courent, c'est samedi et c'est le week end. Les touts petits vont a l'ecole, les plus grands, les plus chanceux partiront en internat, s' ils le souhaitent, si les parents le veulent bien et s' ils ont suffisemment d'argent pour payer les transports jusqu'a l'etablissement dont ils ne reviennent que rarement pour les fetes et les vacances.

Nous organisons pour le lendemain, une balade d'une journee avec une guide locale qui parle anglais, allemand, et danois. 3 heures de marche dans la foret avec le depart dans un village de tribus, ou entre cochons et serpents, nous allons vivre quelques aventures epiques...


A suivre...










jeudi 12 août 2010

Parlons de la pluie et du beau temps

Nous voici dans le nord, a Soppong, apres un rapide passage a Sukhothai, vestiges de la premiere capitale du Siam: un vaste ensemble de temples dissemines dans un immense parc entouree de collines boisees. Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco ( ben oui encore un !), on voulait pas passer a cote.
Enfourchant de nouveau nos bicyclettes ( croyez moi les copines et copain du CMS je vais etre franchement prete pour les visites a domicile, deux coups de pedale et hop !), nous avons parcouru les allees du site.
Alors c'est vrai que les Wats sont magnifiques, parce qu'il y regne une serenite et un calme apaisants, d'autant qu'on a la chance de ne pas etre bouscules par trop de touristes. ( ce qui est une chance pour nous n'en est pas une pour les Thailandais)
C'est vrai que les Wats ont chacun une respiration propre qui les rend unique.
C'est vrai que jamais les mots n'auront la puissance degagee par ces lieux ou l'imagination vagabonde et se laisse bercer par des siecles d'histoire.
Et donc comment sans se repeter, sans distendre la realite, sans surchager le texte, raconter l'emotion des ces rencontres la...

Parlons plutot de la pluie et du beau temps, de la mousson, cette saison si paradoxale, redoutee et pourtant attendue, parce que sans elle et ses pluies abondantes, pas de recolte de riz, ni de mais, ni de fruits et de the...
La mousson, c'est un matin, soleil, un apres midi, nuages, et une soiree deluge. Et on a vu les rues de Chiang Mai devenir en quelques mns des ruisseaux qui effacent tout, trottoirs et chaussees, qui font hurler de joie les enfants et a peine accelerer le pas des adultes.
La vie continue, les affaires se font, imperturbablement, colorees des ponchos rouges, verts, jaunes, bleus qui sortent comme par enchantement.
C'est aussi (rarement) une journee entiere de crachin breton alternee (+ 25degre) a de grosses vagues de pluie dense.
C'est parfois, un jour complet de nuages masquant a peine le soleil sans jamais une goutte versee, alors que l'atmosphere est lourde d'humidite et que chacun ( et meme les touristes !) invoque le ciel pour qu'enfin le doute cesse !

C'est tout cela la mousson, mais vous y ajoutez les odeurs bien plus pregnantes, les couleurs bien plus lumineuses...incomparable mousson..

PS: J'aime bien donner des nouvelles, vous aimez bien en recevoir....(enfin j'espere...)
ben c'est pareil pour moi, et si par hasard le blog c'est trop complique, il y a encore le mail...
PS: nous sommes aujourd'hui le 14 aout et des photos un autre jour, l'ordi s'est mis en greve.

Anna et les p'tits suisses...

A Dorian...


Anna, 4 ans et demi, s'est assise a cote de moi dans le bus de Sukhotai a Chang Mai. Elle vit a Marseille et elle a 3 chats.
Traversant pendant 6 heures des rizieres entre le brun des champs a repiquer, inonde de boue, et le vert tendre des premieres pousses qui eclaire le paysage d'une vraie lumiere de cinema, Anna m'a tenu en haleine.

Muni de feutres et d'un cahier, elle a dessine les histoires de la grand mere rouge celle qui est douce mais paresseuse, la grand mere rose avec son tourbillon qui explose, la grand mere noire , la radine et mechante parce qu'elle a beaucoup d'argent qu'elle ne partage pas. Et la grand mere arc en ciel avec ses confettis multicolores qu'Anna egrenne sur sa page entiere.
Elle a raconte les nuages qu'elle assemble dans le ciel bleu comme un puzzle aux pieces geantes. Anna est juste une petite fille magique, qui fait des reves merveilleux ou elle a des ailes pour se poser delicatement sur le canape de son salon...




Alliocha et Oani sont deux petits Genevois, en voyage avec leur maman. Ils ont 6 ans et 4 ans.

Il y a 4 ans ils sont venus dans cette Guest House et a chaque voyage qu'ils font depuis en Thailande, ils veulent retourner ici parce qu'ils sont tombes amoureux de Oy, la serveuse. Alors ils courent lui acheter des douceurs au chocolat a la gargotte d'a cote, ils apportent pour elle les plats aux clients, ils la suivent comme son ombre. Oy est ravie, attentives et riants avec eux de leur impatience et de leur empressement.

Et il y a toi, Dorian, du haut de tes 3 ans et presque et demi , tout la bas, dans l'Isere, qui sait s'y bien m'expliquer les bienfaits de la tisane au serpolet de Mamet et qui n'a meme pas peur des serpents...

Alors oui les enfants sont les rois et ils nous parlent d'espoir...





mercredi 11 août 2010

Pierric, Parce que tu le vaux bien !!!



Nous n'avons pas pu tous les trouver les 65 millions d'habitants, et puis le blog n'y aurait pas suffit. Mais ils se sont pretes au jeu pour te souhaiter un joyeux anniversaire. Ils ne te le souhaiteront jamais aussi fort que nous...
ON T'AIME ON T'AIME ON T'AIME





Pourquoi Mr Smile aurait pu perdre le sourire ...


Nous sommes a Mae Sot, la ou il n'y a strictement rien a faire, puisque cette petite ville a la frontiere birmane n'est en fait que station de base pour les refugies birmans et les benevoles des ONG qui travaillent sans relache dans les camps.
Mais voila on avait entendu parler d'un immense bouddha couche birman et nous voulions encore une fois parcourir une autre Thailande.
2 heures de bus pour traverser une region sauvage, boisee et montagneuse, des postes de controles militaires a plusieurs endroits arretant bus et voitures, demandant parfois les papiers, les passeports, comme si nous passions deja la frontiere.Pour arriver a cette drole de ville ou les occidentaux sont des benevoles des multiples ONG ( parfois eux memes en situation illegale puisque sans visas de longue duree ) qui eduquent, soignent, les refugies.
Nous avons rencontre une volontaire, infirmiere en poste depuis 1 mois dans la clinique de Mae Sot et qui a pu nous parler des conditions tres difficiles des refugies.
Beaucoup de camps sont dissemines le long de la frontiere, elle a travaille une semaine dans l'un d'eux, a 4 heures de route dans la jungle ou 7000 refugies attendent.
Les ONG font ici un boulot essentiel puisque les birmans n'ont aucun droit, ni d'education, ni de sante, et ils sont consideres comme tous refugies au monde par les populations locales. (no comment)
Elle nous a decrit dans ces camps un systeme tres organise avec des ecoles et des hopitaux ( pour la plupart francais) pour rendre a cette population extremement precarisee un peu de dignite et leur permettre juste de survivre.
La Thailande a depuis toujours cette fonction d'accueillir des refugies, a l'est, les immenses camps de cambodgiens longtemps en place au temps des kmers rouges (et encore bien apres), au nord les tribus H'Mongs victimes de la repression laotienne et au nord ouest les birmans. On sait que tout ne se passe pas toujours tres bien ( no comment)
J'aurais vraiment souhaite partir quelques jours dans un de ces camps, mais les autorisations sont tres restrictives, il faut un tas de laisser passer, et tout est hyper controle. Meme pour changer de l'argent , ailleurs simple formalite, ici necessitant de montrer le passeport, photocopie, signature d'un cote, signature de l'autre, verification sur l'ordinateur, palabre avec le directeur...
Donc nous voila partis ce matin en velo a la frontiere birmane a 6 kms, sur une longue route droite au coeur d'aller et venues continuels (croisant au passage une vieille dame dans la poussiere du bas cote et trimballant sa poche a urine, vers quelle destination ?) Nous decouvrons justement la, a deux pas du poste frontiere le fameux bouddha birman...impressionnant dans ce petit temple un peu perdu.
C'est Mr "Smile" le proprietaire de la Smile Guest House ( qui n'a, du reste, que le proprietaire de souriant, mais je vous parlerai une prochaine fois des GH !) qui nous a loue les velos, nous demandant d'etre vigilants et de bien les accrocher au cadenas...
De retour en ville nous nous arretons au un petit restau tenu par une charmante jeune femme lorsqu'on apercoit une effervescence autour de nos velos dehors. On surveille du coin de l'oeil puis arrive deux policiers pas vraiment avenants, qui nous demandent d' ou viennent nos velos, car en fait la marchande de l'echoppe d'a cote a reconnu son propre velo, vole la semaine derniere....!!!
C'est bien notre chance, l'agitation est a son comble, un troisieme policier est la, la femme qui a retrouve son velo se repand en remerciements, chacun y va de ses excuses et nous certifie "no problem for you". Ouais ben quand meme on en mene pas large...en revenant a la Smile GH avec seulement 2 velos
Et non parce que nous sommes en Asie, Mr Smile n'a meme pas un regard d'etonnement, sans autre explication que "no problem for you", il nous sert aussitot un petit the a boire.... avec le sourire...
Nous ne saurons jamais ce qu'il s'est reellement passe ce jour la ...

mardi 10 août 2010

Insomnie


Elles riaient de nous voir passer, cherchant deseperement un petit restau pour manger, nous avions envie pour ce soir d'un vrai restau ou on s'asseoit sur des vraies chaises, avec une vraie carte et un vrai choix. Parce qu'il faut bien dire que depuis notre arrivee enThailande nous avons pris nos repas dans les gargottes de rues alors pour ne rien risquer c'est riz/legumes bouillis ou pates/ legumes bouillis ( he oui regime apres CMS quoi !!!).
Elles nous regardaient et pouffaient de voir Eva et Youri si grands.
Nous leur avons demande si elles connaissaient un endroit pour manger, en langage mime, elles ne comprenaient que deux mots d'anglais : beautiful et home.
Elles nous ont conduits a travers la ville jusqu'au marche de nuit, nous avions deja teste la veille au soir et pour la premiere fois goute a ses fameux petites larves grillees qu'on s'est empresses de donner un de tres vielles personnes ravies de l'aubaine ( parce que je prefere largement les cacahuetes )
Elles nous ont installes a une table sous une grande tente.
Des jeunes gens attables s'epoumonnaient avec serieux et concentration a un karaoke, et les deux fillettes s'appretaient a partir.
Alors nous les avons invite a partager notre repas, elles ont commande pour nous, un Tom Yam qui fait paraitre celui de OK GH de Phnom Phnen bien fade ( si je t'assure, Berbine c'est possible ), une fondue au calmars, crevettes et petites nouilles qui te met le feu aux tripes, te fait pleurer et t'arrache la bouche mais comme un sortilege
t' est oblige d'en reprendre tellement c'est parfume et delicieux...Tout ca avec coca, sprite et biere a volonte ( pour moi je vous rassure ).
Les filles se sont servies et resservies, bues une dizaine de verres, riaient et repetaient sans cesse qu'elles etaient heureuses d'etre la avec nous...Pop ouvrait parfois une petite trousse qu'elle trimballait avec elle et se repoudrait discretement le nez ou passait un baton de rouge sur ses levres...
Nous avons passe 3 heures ensemble, elles ont voulu nous montrer le bord de la riviere qu'elles trouvaient " beautiful" parce qu'il y avait les reflets des lumieres dans l'eau. Alors elles avaient le regard petillant et illumine de ces lumieres la.
Elles nous ont raccompagnes a la GH, me tenant par la main, je m'inquietais de leurs parents, 3 heures parties le soir pour des gamines qui nous ont dit avoir 16 ans mais qui devaient en avoir 13...je me disais que peut etre une maman attendait.
Nous avons questionne, avec des gestes expressifs et des mots universels : Mama, Papa, Home
Nous avons compris qu'elles etaient amies, sans parents, sans vraies maisons. Elles nous ont dit ne plus aller a l'ecole...
Nous ne savons pas la part du vrai, elles etaient si desarmantes de tendresse, si touchantes et surtout si souriantes et joyeuses...
Nous les avons laisse a la porte de notre GH, et moi je n'ai pas fermer l'oeil de la nuit de les savoir la quelque part dans la ville ...



lundi 9 août 2010

Pop et Pang, une bien belle rencontre





Vous saurez tout un autre jour !!!!


La reine d'Angleterre...


Au revoir Ayuttahya et ses wats majestueux, bonjour Kamphaeng Phet et ses wats majestueux ( ou ce qu'il en reste d'une epoque qui a du etre glorieuse )
Nous avons repris notre route vers le nord avec un arret a Kamphaeng Phet , petite ville ou nous avons ete les seuls occidentaux a descendre du bus.
D'ailleurs chacun de nous dire avec de grands mouvements de bras que non on s'arrete pas la, c'est plus loin la ou les touristes vont, a Sukkhotai ou a Chang Mai ! Et puis il y a aussi Lopburi avec ses temples livres aux singes ! (mais la franchement avec Eva et sa trouille des singes c'etait meme pas envisageable ! )
Et nous on voulait s'impregner de cette Thailande sans chichis et sans horde de touristes.
Nous avons trouve une GH, tenu par un charmant monsieur laotien qui nous a fourni durant ces 2 jours en fruits de sa ferme...nous etions ses seuls touristes et tres sereinement il nous a explique que c'etait la saison des pluies donc les touristes ne venaient pas...je crois plus prosaiquement que les recents evenements de Bangkok ont fait fuir les voyageurs de Thailande.
Et puis tout de meme il y avait des choses a voir a Kamphaeng Phet. Un site archeologique, en partie en ruine, dans un immense parc forestier et verdoyant, avec d'enormes bouddhas pour certains a l'etat de quelques pierres assemblees, pour d'autres restaures. Mais toujours veneres, drapes d'echarpes de safran et avec au pied offrandes et encens.
Nous etions egalement les seuls a visiter le site qui s'etend sur des kilometres, les allees sont larges et tres bien entretenues, la vegetation est superbe et on ne peut s'empecher de penser que cela doit ressembler a ce qu'a pu etre Angkor avant la restauration...
Nous avons loue des velos pour visiter le site ( classe tout de meme au patrimoine mondial de l'Unesco) et la, circulant dans la ville ecrasee de chaleur, seuls occidentaux, nous avons eu droit a tous les egards et tous les regards. Tel la Reine d'Angleterre, chapeau sur la tete, je saluais d'un grand geste de la main tous les Thais qui nous criaient des hellos retentissants a notre passage...

Nous sommes repartis de Kamphaeng Phet avec au coeur l'emotion d' une bien belle rencontre...
A suivre...

les poissons volants ...et l'elephant de plomb...


Avant de partir d'Ayutthaya, precisons que d'autres animaux sont aussi veneres dans cette ville ! Il y a aussi les poissons...

Porte bonheur preservant la bonne sante de son proprietaire, les habitants suspendent des mobiles devant leur maison ou au dessus du berceau, constitues de poissons tresses dans des feuilles de palmiers , colores ou non.
Inspires du poisson "thai barb" ils sont faits par les thais musulmans mais vendus devant les temples, la coutume viendrait des commercants en epices qui navigaient sur la riviere il y a fort longtemps. Surement qu' ils devaient gagner beaucoup d'argent ! Non seulement les petites echoppes le long des wats vendent ces mobiles mais aussi des vrais poissons dans des sacs plastiques remplis d'eau comme on gagne chez nous a la fete foraine (sauf qu'ils sont plus gros et pas rouges) Je n'ai pas demande ce qu'on etait sense en faire apres!

Et puis parlons aussi de cette mysterieuse experience, deroutante, etrange et un rien mystique.
Au cours d'une visite dans un wat ( dont j'ai melange le nom ) nous avons vu un petit elephant de bronze pose au pied d'une colonne, avec quelques billets dans un bocal en verre et des batonnets d'encens. De jeunes gens s'agenouillaient chacun a leur tour, apres avoir glisse un billet dans l'urne, soulevaient l'elephant de bronze par une anse avec un doigt, priaient puis reprenaient l'elephant sans pouvoir a ce moment la le soulever comme quelques instants avant. Ils nous expliquent alors que le voeu fait sera exauce par la volonte de Bouddha, ( et peut etre la force de la persuasion ...)
Issus de la civilisation de Descartes, on s'est dit : forcement il y a un truc, forcement !
Mais comme on est aussi du pays de Pascal, on se dit qu'apres tout un voeu c'est toujours bon a prendre!
Donc, apres avoir mis mon obole a Bouddha, je m'agenouille devant l'elephant, l'agrippe a un doigt, peine deja a le soulever, devant le sourire dubitatif de Youri et Eva, le repose, fait mon voeu ( un petit parce que quand meme si ca marche pas on sait jamais !!!) et reprend la statuette sans pouvoir la deplacer d'un milimetre !
Et ben si c'est pas de la magie ca !
Eva a fait de meme sans reussir non plus a soulever l'elephant, Youri lui est parvenu a la bouger ...Dommage pour son bac de l'an prochain !
Je vous laisse sur ce mystere, chacun y trouvera ce qu'il a envie d' y voir. Pour ma part , je n'ai aucune explication, juste qu'il faut parfois se laisser porter par l'emotion d'un lieu ou d'un instant...