Dans les plis et replis secrets du coeur tout est lié. Toujours. Cela participe du même tout et ne disparaitra jamais". *
Au début, tout allait bien, ce dernier jour, vendredi était férié, le Cambodge fêtait l'anniversaire de son roi. Avec Emma on est parti au village d'à coté, faire les derniers soins constater les progrès, la petite Marie, et les jumeaux, les dizaines d'enfants qui nous montraient fièrement leurs plaies soignées. Et les défaites, comme ces deux bébés où chaque jour tout était à refaire parce que leur maman a juste perdu l'étincelle pour continuer...On leur a dit au revoir, see you later, take care...
On a repris le chemin de l'orphelinat.
Dès l'aube, nounou Srey et les filles s'étaient mises à cuisiner, repas de fête nous ont-elles dit, pas pour leur King, non rien que pour nous !
rigolé, bavardé, on a mangé le repas du roi,
les filles ont dansé la danse de l'Apsara,
et puis on a fait une orgie de fruits, de petits gateaux, de lait et de jus d'orange, pour les petits et les grands, à volonté...
Au début tout allait bien...jusqu'à ce que Chhay Leang se mette à étouffer de gros sanglots et alors tout a dérapé...
De la couleur s'est passé au noir et blanc...
Je n'ai même pas pleuré, les grandes émotions me sidèrent, au sens laroussien du terme. J'ai laché la soupape une fois installée sur le motodop, en quittant les enfants massés à la porte.
Ben oui au début tout allait bien...
Alors le soir avec Emma et Guillaume, on s'est consolé au méga buffet de la Regga Guest House
Et puis comme ils sont vraiment gentils, ils m'avaient fait une surprise, un feu d'artifice au bord du Tonlé Sap. Du coup c'était sympa pour le roi, il a pu en profiter aussi.
Et on est rentré le long du quai...
Voilà tout ça c’est pas grave, hein Emma, parce qu’au fond, il n’y a pas de fin aux choses du cœur..
Et je sais qu’un p’tit bout du mien chante et danse et rit et souffre et vit avec tous ceux de Kien Kleang...
PS : Merci à toutes et à tous, à ceux qui m’ont laissé des commentaires, les plus fidèles qui se reconnaitront, les ponctuels, et tous les autres qui m'ont simplement suivi de près ou de loin et à qui j'espère, pendant ces trois mois avoir insufflé un peu de ma passion pour l’Asie.
ça c'est le décollage de Phnom Penh,
*Mickaël Connely