dimanche 18 septembre 2011

La petite maison dans la rizière



La petite maison c'est celle de Gneup,
 
entourée de verdure, de rizières et de haricots, de manguiers et de palmiers, nous y avons passé la première journée des fètes de Pchum Ben mardi dernier. Gneup, notre petite fourmi, (http://blogdemarieo.blogspot.com/2010/09/gneup-la-petite-fourmi.html) à force de douceur et de persévérance a installé son indispensable présence à Kien Kleang. D'ailleurs personne maintenant ne se souvient du temps pas si lointain où elle n'était pas là. Elle souhaitait inviter les bénévoles de l'orphelinat, nounou Srey et quelques garçons de son groupe pour le début des cérémonies religieuses de cette grande célébration de la fête des morts.






Usant de stratagème avec Monsieur vinaigre, nous avons réussi à ce que dix jeunes fassent partie du voyage. Nous étions 19, entre les enfants, les bénévoles, nounou Srey et Gneup tassés dans un minivan, pour faire les 60 kms de trajet sur la route de l'est. Dès 3 heures du matin, à l'orphelinat, les grands s'activaient au fourneau pour préparer les montagnes de riz et de viande, qui seraient apportées en offrande à la pagode. La famille de Gneup vit dans un village, les maisons de chacun des enfants sont en enfilade le long du chemin qui mène de l'habitation des parents à celle de sa plus jeune soeur. Maisons sur pilotis, une seule grande pièce à dormir en haut et un espace à vivre en dessous, construites simplement en bois, elles sont accueillantes, à l'image de leurs habitants.
Gneup et nounou Srey avaient bien sur pensé à tout, et dans leur gros sac, s'entassaient des tenues traditionnelles qu'elles nous ont fait enfiler pour se rendre à la pagode.

                      Eléna et Anaïs                  Jessica, Mat, nounou Srey, Srey Keo, Gneup, Ludivine, moi! 
 Au bout de la route en terre, la pagode, qui curieusement ressemble à une maison ordinaire sur pilotis          
 Comme dans toute célébration boudhiste, tout commence par la présentation d'offrandes, destinées à nourrir les âmes décédées. Le boudhisme cambodgien est un drôle de mélange. Les croyances et rituels sont issus d'un peu chaque religion, paradis, enfer, réincarnation, errance des âmes, si la ferveur est sincère, et emprunte d'une grande spiritualité,  l'interprétation de leur foi a de quoi parfois surprendre. 
Pchum Ben reste la fète la plus importante du calendrier kmer. Ce n'est qu'à ce moment là que les portes de l'enfer s'ouvrent et que les "mauvais" sujets ont une chance de se racheter. Y'a pas intéret à louper l'occasion. Durant 15 jours, du petit matin au coucher du soleil, les bonzes vont chanter et prier pour le salut des morts, les trois derniers jours sont fériés et particulièrement célébrés.



 l'offrande du riz,
 les cinq montagnes de riz, dans lesquelles on glisse des billets et qu'on effleure du bout des doigts pour effacer les péchés des morts (ceux qui sont restés coincés en enfer)
 Après la cérémonie, retour chez les parents de Gneup, la famille réunit nous a accueilli comme des amis.
 nounou Srey s'est mis au fourneau, et dorénavant en plus des "fameuses-spagettis-de-nounou-Srey", on pourra parler de la "fameuse-omelette-pommes-de-terre-tomates-de-nounou-Srey", plat qu'elle a testé (et aimé!) cette année et dont elle devient une vraie pro.

Et pour terminer la journée, papotage et sieste, Eléna si tu crois qu'on t'as pas vu faire des grimaces...
 
Je vous renvoie à un article du petit journal du Cambodge sur la signification de pchum ben

http://www.lepetitjournal.com/societe-cambodge/85264-religion-pchum-ben.html

Ainsi que sur l'article de mon blog de l'an dernier
http://blogdemarieo.blogspot.com/2010/10/pchum-ben_08.html

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