samedi 6 août 2011

Et peau de chagrin...

Si par bonheur,le changement s'amorce lentement à l'orphelinat, ma visite après une année d'absence au village de Titte m'a profondément bouleversée. Colère, tristesse, désarroi, révolte,je pourrais trouver des dizaines de mots pour décrire l'écheveau de mes émotions.

Rien, absolument rien n'a changé, ou plus exactement rien ne s'est amélioré.
A l'entrée du village, le même abattoir où hommes, femmes et enfants assis par petit groupe nettoient les os avant de les faire bouillir dans de grandes marmittes.



En continuant le chemin, sur le terrain derrière, les cahutes ont disparu.


Elles se sont déplacées quelques dizaines de mètres plus loin, en contrebas de l'espace qu'elles occupaient. Juste un peu plus près du marigot, en aval des eaux polluées du sang et des excréments des animaux abattus. Il semble que cette communauté soit en sursis d'expropriation. L'association "friends international" interviendrait pour reloger ces familles au mieux et au plus vite. Celà dit nous sommes au Cambodge, le mieux et le rapide n'ont pas vraiment le même sens.


En attendant, les 23 familles survivent, dans des conditions encore plus terribles et insalubres,






Alors j'ai "embauché" "mes filles", Eva, la mienne et ses amies dont deux étudiantes infirmières et nous avons repris nos visites quotidiennes au village. Impétigo généralisé, teignes, plaies surinfectées, les enfants sont les premières victimes des lésions graves de la peau. Trainant dans la boue, la poussière, les ordures, les eaux usées, sans chaussures, ni vêtements ils sont à la merci de la moindre blessure.
La promiscuité permet une contagion rapide, et otites, diarrhée, bronchites affaiblissent les plus jeunes dénutris.






Et pourtant dans ce village, nous croisons de bien belles personnes, qui dans la misère et l'extrême dénuement nous donnent chaque jour des leçons d'humilité.




Et Titte, la plus jolie de toutes, en robe de princesse...

1 commentaire:

  1. Oh Titte... C'est si bon de revoir tout ça mais si désolant aussi !!! Vite vite la suite, bisous à toi Marie-O. Isabelle

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