vendredi 22 octobre 2010

Bien vu !

Certains grands se plaignaient souvent de maux de tête et de ne pas voir correctement.
Il faut savoir qu'ici pratiquement aucun cambodgien ne porte de lunettes, et pour cause. Il n'y a pas de médecins ophtalmologiste au Cambodge, ils se comptent sur les doigts d'une main. Les dernières données disponibles font état en 2005 de 5 ophtalmologistes sur la totalité du pays !

Il y a donc les hoptitaux plutôt axés sur les maladies graves, les associations qui interviennent ponctuellement, mais le simple controle de l'acuité visuelle a une image de médecine de confort et on est loin d'en être arrivé là!
Dans le domaine de la santé oculaire, comme pour le reste, la prise en charge des pathologies souffre de manque de moyen tant en matériel qu'en spécialistes formés. Entre la mauvaise hygiène, la malnutrition, l’absence ou le retard de soins, des problèmes qui seraient facilement curables ou même évitables dans nos pays, constituent ici les principales causes de la cécité.
Alors le dépistage des myopies ou autres astigmaties relève du luxe, voir de la coquetterie.
Par contre il y a un nombre impressionnant de petites échoppes optique, arborant multiples diplomes singapouriens, malais, chinois, américains, coréens, où pour dix dollars, vous avez le bilan de base, les lunettes en moins d'une heure et une monture pas plus moche que celle en France. Mais dix dollars c'est encore très cher pour les cambodgiens surtout pour un accessoire qu'il considère comme un superfu.
Il vaut mieux d'ailleurs ne pas trop y penser quand on monte sur un motodop ou dans un tuck tuck...
Nous avons donc cherché avec Emmanuelle, une possibilité pour avoir une consultation ophtalmo pour certains de nos jeunes que nous suspections d'être myopes.
Après une première prise de contact positive avec une équipe de l'hopital français de Calmette, deux relances restées sans réponse, nous avons décidé de faire confiance à une officine d'optique, bardée de certificats d'authencicité, de garanties et de pleins de jolies affiches tamponnées décorant les murs.
Nous y avons amené quatre grands, qui sont tous ressortis avec des lunettes, petites myopies, astigmatie, de degré pas très important mais suffisemment pour géner la vue au quotidien et donner mal à la tête.
Nous ne désespérons pas de trouver un moyen plus satisfaisant pour dépister l'ensemble des jeunes, ce sera peut être le projet à prévoir pour les prochains volontaires à Kien Kleang.

En attendant les lunettes...


Fin prêts pour la fac

PS: Fin du suspens pour nos bacheliers- futurs étudiants. A cinq jours de la reprise des cours, ils connaissent leur affectation...
Entre les chanceux et les moins chanceux, entre la fac la plus proche et celle à l'autre bout de la ville, entre management, finances ou commerce, ils savent que de toute manière ils devront s'accrocher encore plus que les autres pour faire le chemin.

4 commentaires:

  1. Bien les lunettes, qu'elles soient utiles ou non ,cela donne toujours un petit côté studieux approprié à ces "petits jeunes".Il faudra quand même que tu m'expliques mieux cette histoire d'affectation scolaire; cela parait assez nébuleux.Frédérique.

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  2. Mais c'est réellement nébuleux!
    Je vais essayer d'être claire.
    En premier les futurs étudiants font un choix de ce qu'ils voudraient faire, jusque là c'est normal.
    Les études au Cambodge sont payantes et ces jeunes vivent dans un orphelinat gouvernemental. En deuxième le gouvernement donne une grande orientation sur les "meilleures" filières à privilégier pour les études, en fonction des besoins du pays. (Depuis deux ans c'est plutôt la gestion et les finances). On pourrait presque penser que c'est judicieux.
    Suit alors un grand flou sur le temps écoulé et les décisions prises en dernier lieu car au milieu il y a le pouvoir du directeur. Et là,
    ça devient carrément vaseux.
    Ce qui fait qu'à une semaine de la rentrée, les jeunes connaissent enfin le lieu de leur université mais pas forcément la filière.
    Par exemple, Mida sait qu'il va dans une fac à l'autre bout de Phnom Penh, où il a le choix entre plusieurs filières,aussi diverses et variées que les finances ou le tourisme. Il souhaitait faire tourisme, car il parle parfaitement l'anglais, MAIS cette université n'est pas réputée du tout pour ses cours de tourisme mais plutôt pour les finances. MAIS là encore, il est bachelier et les cours de finances sont normalement uniquement pour un niveau supérieur...
    Enfin bref il lui reste aujourd'hui pour décider de ce qu'il va choisir dans le peu de latitude qu'on lui propose.
    Dima a eu plus de chance car elle avait choisi la gestion-commerce et elle l'a obtenu, même si l'université n'est pas de très bon niveau d'après les jeunes.
    A Phnom Penh,il existe une quantité incroyable d'université, de grandes écoles, qui se disent américaines, coréennes, singapouriennes, et le top du top, internationales!
    Toutes payantes, elles ont évidemment leur classement de réputation.
    Il semble que Narong soit le mieux loti avec une école de management qui fait l'unanimité chez les grands.
    Je ne peux pas être plus précise, ma compréhension s'arrête là, le reste est de l'ordre des nombreux mystères cambodgiens.

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  3. C'est génial d'avoir trouvé ça pour les enfants. Merci pour eux. Mais dans le cas ou vous y retournez un de ces quatre je pense que Sopheak devrait être une des priorité pour les lunettes. Souviens toi comment il dessine !
    Bon courage et bisous à tous.

    Berbine.

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  4. Bien sur nous avons pensé à Sopheak mais pour lui un bilan chez un opticien est totalement insuffisant, d'autre part il semble qu'il ait déjà été suivi par un vrai ophtalmo. Evidemment si nous arrivons à contacter une équipe de spécialistes il fera partie des prioritaires.
    Sinon pour le courage si tu veux parler de celui qu'il me faut pour rentrer alors oui je vais en avoir besoin. Sinon pour l'orphelinat ce n'est que du bonheur...

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