samedi 16 octobre 2010

Simone, allons au marché...

Se promener dans les marchés au Cambodge est un spectacle permanent.
On y trouve à peu près tout ce qu'on veut et même ce qu'on aurait pas voulu.
Alors plongez le nez dans un mélange de poisson mariné, de menthe et de piment, de coriandre et de citronnelle, de gingembre et de fumée de bois, d'encens et de sang, imaginez une foire d'autrefois avec les cris et les appels, les rires des enfants, et les bonimenteurs, et vous y êtes. Enfin presque...
Au détour des allées, on croise,
des cloches et des machins en ferraille qu'on se demande à quoi ça peut bien servir,

des porcelaines,

des offrandes toutes prêtes à Boudha pour les flemmards, composées de paquets de gateaux et de cannettes de coca,

des fleurs ,

des biscuits,

des paniers, boites, saladiers, cuvettes en plastiques,

de la canne à sucre,

des chaussures, tiens une nounou Srey !

des sous vêtements, tiens un Raksmey!

des livres, des cahiers,

des trucs à manger sur place,

des tireuses de cartes, (Raymonde je t'ai trouvé du boulot!)

on peut se faire faire une beauté,

ou se faire recoudre un vêtement,

acheter des sauces en tout genre,

et évidemment du riz,

On trouve aussi, des crevettes séchées,

des oeufs roses et des chips de porcs,

des légumes secs, et des cacahuètes,

et de la viande,

des saucisses,

et encore de la viande,

du poisson séché,

du poisson en pate,

ou du poisson frais,

des crevettes,

et encore du poisson frais,


de la noix de coco rapé,

des bananes,

des légumes,

des pastèques,

et le sourire de la crémière...

Précisons que Phnom Penh a de nombreux marchés, les vendeurs doivent déballer leur montagne de marchandises le matin et remballer le tout le soir. Ils fonctionnent par allées où chacun vend la même chose que son voisin. Lorsque vous réclamez un article qu'ils n'ont pas, ils déploient une stratégie immuable. "Wait, wait (je traduit "attends,attends") disent ils en tapotant un petit tabouret en plastique rouge, ( oui allez savoir pourquoi le tabouret d'attente est souvent rouge...) sur lequel vous vous posez gentiment. Alors, soit ils se servent chez le voisin immédiat, tendant simplement le bras pour attraper l'objet à l'étalage, soit ils partent en courant (c'est d'ailleurs le seul moment où on peut voir un cambodgien courir) chercher votre article un peu plus loin si celui ci n'est pas disponible à coté.
Ce qui ne m'étonne toujours, mais comment font ils pour s'y retrouver ?

Ps : Pour celles et ceux qui n'ont pas été jusqu'en CP, le titre est celui d'une poésie de mon enfance...

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